L'enfant aimait d'être appelé le grand Neptune
Car, dès son plus jeune âge, il s'était signalé
Par un talent certain pour la navigation ;
Il avait attrapé la manie opportune
Qui permet de saisir, avant d'être en allée,
La vague qui vous mène en douceur à la dune,
Ignorant tant frayeur que la transpiration.
Dans le jardin public de sa petite ville,
Il poussait son voilier sur l'eau du bassin calme
Et, des concours municipaux organisés
Par les adjoints du maire, il guidait sa godille
Afin de remporter, à chaque fois, la palme ;
Il était, sans mentir, l'aventurier des îles
Que jamais l'inconnu n'avait dépaysé.
Dès lors qu'il fut grandet, un bateau commanda.
Il dut franchir les flots et vaincre les courants ;
Les vents, ô grand jamais ! ne lui semblaient contraires...
Il vivait, ainsi que sur sa branche un Panda,
Heureux, comme un enfant jamais sorti du rang.
Mais le taureau jamais n'aima le cri anda !
Poussé par les marins qui ne savent que braire !
Avec Poséidon, il trama la tempête
Qui serait invisible à toute météo ;
L'éclair, le vent, la mer ballottaient la coquille !
Naviguer désormais n'était plus une fête.
Malgré tout son savoir, il n'était plus héros ;
Aucun réflexe appris, qu'il avait dans sa tête,
N'apportait la lueur comme un phare qui brille.
Il se devait d'improviser, il avait peur.
Peur comme cet enfant qu'il était demeuré,
Comme l'enfant qui doit répondre à son instit.
Jusqu'ici, il n'avait commis la moindre erreur
Alors, se pourrait-il qu'il eût été leurré ?
Que le jeu, pour de vrai, soit tu vis, soit tu meurs,
Soit de chair, non d'écran, n'importe où sur la piste ?
Il apprit le réel braver les procédures.
Et qu'il s'avère bon de penser par soi-même,
Que le risque majeur est de ne rien oser.
Quand on tient gouvernail, le secret d'envergure
Nullement ne se trouve en fuite du problème,
Qu'il n'est pas d'autre faute qu'erreur qui perdure.
A l'ire du surgé, craignait d'être exposé !
Si devant l'inconnu n'as commis nulle faute,
Que crains-tu de ceux-là qui ne sont pas pilotes ?