Les disparus
par Octaveganis
Et de la vie, du spectacle
Ne resteront que des étoiles
Dans les yeux des gens qui,
Par la rive aux reflets légères
Les arbres en face
Les flots, oui je cours
Aux nuages nouveau et le temps vient
Le temps de jeunesse
Oui je cours et j’arrive
Reste encore je te prends
Et par là une autre musique
Une musique plus sage
Celle des plus grands âges
Tu sais ceux qui
Petit…
C’était le soir, triste, le soir
Une maison un peu vieille, les disparus
Dans le salon, parlent
Les disparus ne savent pas
Qu’ils disparaîtrons
Hé ! Revenez je vous emmène
Regardez mon bonheur je crois encore
Hé ! Sortez de mes rêves
Il y a la terre, le soleil
Le soleil et les vagues du sud
C’est un soir et par la porte chuchotent
Vous ne chuchotez plus !
Que les choses sont simples
Trop simples je le sais
Car la vie, complexe
Complexe je perds mes forces encore
Les dernières, je sais je vous vois
Par le miroir il y a des lèvres perdus
Qui sourient ensemble
Ensemble
Dites moi encore
Avant que le réveil sonne
Il sonnera, hélas !
Dites moi encore
Oh, vous êtes partis
Les ombres des disparus
Partent quand le soir reste encore
Partent quand les yeux dorment et s’éloignent
Les étoiles du fleuve qui coule, coule
Je m’en vais
C’est une forêt légère
Et les arbres sont si froids
Si froids je désaltère
Les plantes à mes pieds
De rosée
Les disparus viendront encore
Cette nuit, les suivantes je le sais
Et moi j’écouterai leurs histoires
Comme enfant derrière la porte
Les derniers chuchotements du jour
Le jour se termine toujours et je suis heureux
Mais quand viennent les ombres immenses
Je redeviens enfant et je ne cours plus
La jeunesse ne me fait plus peur, je la prends
Avant d’être à nouveau une ombre
Les disparus respirent encore
Dans les étoiles je vois encore
Les rires qui rient encore
C'est pour vous, qu'encore
Je disparais du monde
Poème posté le 19/01/22
par Octaveganis