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Contrefable
par Varech


Le colosse est à bas, la tempête jubile Le roseau, pour sa part, s'est révélé habile Il a su échapper aux furies du tonnerre et son voisin géant git désormais à terre La nuit ut fort calme, mais au petit matin alors que le roseau s'éveillait sans entrain des hommes sont venus avec scies et cognées De l'arbre, ils emportèrent le corps démembré Des poutres furent taillées dans le tronc du vaincu une charpente posée sur des murs, près du ru Alors que le roseau triomphait sans effort les hommes revinrent et avec eux, la mort Coupé avec les siens, sans la moindre mollesse il vint couvrir le toit, dressé avec adresse Un écho dans les poutres, un cri en absence Le chêne était présent, et chargé d'impatience Les deux compagnons aux destins parallèles renouèrent leurs discours, comme leur querelle La tornade survint, le chaume s'envola La charpente tint bon, ne subit nul dégât Le roseau esseulé retrouva la rivière De moribond à mort, étroite est la frontière Le chêne, tout découpé, s'avéra résistant refusant de céder sous l'orage et le vent Immorale Il importe parfois de se tenir tout droit plutôt que de plier trop souvent pour survivre même si ce doit être aux dépens de son toit Tout simplement être. Cela s'appelle vivre

Je n'ai jamais apprécié la fable de La Fontaine...

Poème posté le 30/12/18 par Varech


 Poète
Varech



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