La piscine
par Libeyre
Le bleu de l’eau gâté par un relent de chlore
agite le reflet d’un bouleau dégarni.
Une fille élabore un charme que renie
le gauche déhanché candide de son corps.
Un jeune homme au teint blanc nageotte sur le bord,
rêvant de sable d’or en des climats bénis,
de nymphe de Floride ou de Californie
ou de vahiné nue qui s’offre et qu’on adore.
Troublé par l’âcre odeur de merguez qui grésille
et par l’ambre solaire autour des reins des filles,
il tente d’oublier l’acné adolescent.
Malgré les rires gras des amateurs de bière
et les disques vieillots que l’on écoute braire,
au bord de la piscine il rêve d’Océan.
Poème posté le 02/02/22
par Libeyre