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Science-Fiction
par Gonzague


Perdu dans l’espace ! Hors du temps ! Hors de tout ! Accroché au néant J’ouvre les yeux, où suis-je ? Quel est le problème ? Je transpire d’angoisse, sur quel océan ? Des perles de peur coulent sur mon visage blême ! Tout est clair, net comme un cristal, je suis perdu ! Egaré dans l’espace, vide sidéral Je crie à en percer les poumons, c’est foutu ! Je vais crever ! Dans cet univers abyssal ! Je regarde par instinct, mon ordinateur Je me mets à pleurer, à jurer, quel malheur ! Ce n’est pas vrai ! J’ai dormi, il y a erreur Le cadran indique cent cinquante ans, douleur ! Je deviens fou ! Effaré ! Merde ! Pourquoi ? J’ai envie de gerber, car ils sont tous morts ! Un sommeil de cent ans, plus rien devant moi Que des ombres, j’ai soudain des remords. Mes compagnons sont-ils vivants ? Et je panique ! Je sens sur tout mon corps et sortir de ma peau La poisse, j’ai un besoin pressant, organique De vider mes entrailles, de tout ce chaos ! Vais-je mettre fin à mes jours ? Pour en finir Comment lutter dans ce froid ? Abandonné A tout jamais dans le cosmos ! Faut alunir Sur la planète, des singes ! Je suis damné ! Ma perdue Bien-aimée, mon abandonnée, ma perdue Je t’ai laissée là-bas au fond d’un sarcophage Dans le mausolée, je suis entré, je t’ai vue Ton corps sauvé, de l’appétit des nécrophages. Merveilleusement, inimaginablement Incroyablement belle ! A vouloir te montrer A la terre et à l’univers, juste un moment Puis m’enfermer avec toi et te regarder. Endormie sur ce lit, depuis l’éternité Tu attendais dans le froid glacial du temps Et moi, je m’incline, devant tant de beauté Je pense à ses amants, Roméo et Tristan ! Je ne peux pas subir ce drame perpétuel A ne pouvoir te réveiller, te redonner La vie, de cet amour galactique et charnel Que la mort me tue, pourras-tu me pardonner ! Dans un lointain futur, sortant de leur vaisseau D’argent, de valeureux conquérants de l’espace Découvriront, sur l’astre mort, de leurs faisceaux Deux corps nus, protégés dans une carapace. Deux êtres enlacés, dans la mort, l’éternité Un homme et une femme, amants pour l’infini Un amour magnifique dans la Voie lactée Ils ressentiront à les voir, de l’harmonie. Et ils prendront délicatement les défunts Pour les mettre ensemble, à tout jamais réunis Dans un astronef, pour un voyage sans fin Rejoindre les Dieux sous des cieux bénis. A travers le temps et le cosmos, on chantera Partout dans les galaxies, ce divin récit Et les conteurs de leurs doux mots, dans l’agora Parleront de toi et moi, dans leurs prophéties ! Quitter la Terre La folie avait envahi l’esprit des hommes Ils ne pouvaient plus contrôler les armements Les bombes à neutrons et celles à uranium Engins de mort entre les mains de garnements. Et un jour de beau temps, on entendit un bruit A travers la planète, comme le tonnerre Pourtant pas d’éclairs, on avait lâché les fruits Mortels, fatals, causés par le feu nucléaire ! La Terre fut ravagée, dévastée, chaos Et anarchie régnaient sur ce monde perdu Il fallait parer au plus pressé, manque d’eau Il ne restait en vie que quelques individus. Tout espoir n’était pas vain, il fallait vivre Au fond de souterrains, des savants avaient construit De grands vaisseaux, des astronefs pour survivre Dans l’espace et quitter ces continents détruits. Nous quittâmes tristes notre mère la Terre Vers un avenir incertain, dans l’univers Froid et noir, nous avions tous le cœur solitaire En quête d’un lieu, sans hiver nucléaire. Nous errâmes dans le cosmos, la galaxie A visiter des planètes ardentes, gelées Gazeuses et sans air, où l’on risquait l’asphyxie En fin l’espoir, près de deux soleils jumelés. Nous découvrîmes par hasard, cette planète Un diamant dans l’infini, un paradis Tout n’était que beauté, sur cette exoplanète Un havre de paix, une nouvelle Acadie. Nous débarquâmes, après ce très long voyage Installant le campement près d’un lac bleuté L’avenir était là, nous bâtîmes un village Furent abolies, la guerre et la pauvreté ! La rencontre Et le temps se figea en un silence total Mon corps flotte dans l'espace noir, sidéral J'ai peur ! De mourir dans ce froid de pur cristal Soudain je vois venir une ombre minérale. Mon cerveau s'affole, je suis tout en sueur Je panique et je crie, pleure de terreur Des larmes de sang coulent, est-ce un tueur ? El il s'approche lentement, c'est une horreur ! J'ouvre les yeux, je reçois l'esprit vidé De l'étrange inconnu, des rêves, idées Images mentales, flux venant du passé Présent et avenir, j'ai mal de ces pensées. Mon enveloppe corporelle est attirée Vers un vaisseau géant, je glisse, sidéré J’entre, mon regard se porte sur l’entité Il n’est pas humain, je le crains, en vérité ! Il parle dans ma tête, des sons si sereins Sa voix douce me calme, me rassure enfin Qui es-tu mon ami ? Je viens de la Terre Il me dit qu’il se dirige vers Jupiter. Pourquoi m’avoir sauvé, du terrible destin ? Qui était le mien ! J’ai prié par instinct Mais sans aucun espoir et toi, tu es venu Me chercher, me souhaitant la bienvenue ! Je ressens en lui, des sentiments de chagrin Il me prend la main de ses longs doigts ivoirins Et n’ose pas m’annoncer, de façon très nette Qu’il n’y a plus d’hommes vivants sur ma planète. J’ai comme un vertige, perdu dans l’univers Une relique d’un monde, à mettre sous-verre L’être exprime quelques mots par télépathie Tu es des nôtres maintenant, par empathie ! Je remercie mon hôte, de son bienfait Je lui dois ma survie, je le suis au buffet Il me montre les mets, de drôles spécimens Voulez-vous goûter, de la viande humaine ! Voyage galactique Une douce musique envahit mon esprit Et le rêve sonore inonde les pensées Suis-je ici ou ailleurs et l’allégorie Se répand dans le corps d’un mystère insensé. Hors de tout, hors du temps, je flotte dans l’espace Soudain silence total, je vois devant moi Un être surgissant du néant, carapace De lumière, il sourit et rit à-la-fois. D’un geste lent et délicat, me tend la main Il parle mais aucun son ne sort de ses lèvres Et je comprends ses mots qui m’apaisent enfin Il veut aider l’humain, à la grâce mièvre. Je suis perdu dans cet univers galactique Le regard ébahi devant tant de beauté La féerie qui m’entoure, le fantastique Canevas d’étoiles d’un décor enchanté. Mon énigmatique ami me mène au fin fond Du cosmos, nous arrivons devant de grandes portes Qui s’ouvrent, à l’entrée, nous attend un griffon Car l’animal suit de près, une femme accorte. Nous entrons dans un palais de glace et de feu De chatoyants tableaux sont accrochés aux murs Je reconnais l’endroit, le domaine des Dieux Tout est calme et serein, pas l’écho d’un murmure !



Poème posté le 13/03/22 par Gonzague


 Poète
Gonzague



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