Exténué, déshydraté après avoir longuement marché,
Fredonnant quelques rengaines en fait d’encouragement
Il était sûr d’ entrevoir l’oasis par Nature prophétisée
Et pensait l’atteindre au revers de la dune de céans,
Dieu ! Pourquoi avait-il entrepris cette noble aventure
Fantasmée ardemment au temps de ses études littéraires,
Se jurant d’ajouter ce vivant trophée à sa culture
Dès que la vacuité tant souhaité lui serait offerte!
Que de chimères insensées vous font vivre les mots,
Qui vous transportent sur l’aile de la mouvance féérique
Dans le déni intégrale de la rencontre avec les maux
D’un désert dénué de l’espoir d’un oasis authentique,
Journées visionnaires il poursuivit d’étranges utopies,
Seules les nuits le réintégraient dans un salutaire repos.
Enfin une caravane le sauva de son délire imaginaire
Et le rendit à la magnificence certaine d’un point d’eau !
Ce fut un asile resplendissant sous la mouvance des palmiers,
Un paysage féérique rythmé par le chant des gouttes d’eau
Une munificence du ciel et de la Terre intimement conjugués
Récompense de la beauté d’un tableau en apparence désespéré !
Arcane
Je viens d'apprendre que les Touaregs se refusaient à la traverséee du Désert...cette aventure ne les tente plus et l'Oasis va définitivement les fixer !