Haïti
par Nicolas
Un antique anathème obscurcit toute l’île,
Ses cieux azuréens où l’indien Taïno
Honora par son or et son cœur en cadeau,
Le maitre ayant jugé cet esclave indocile
Le tua pour en prendre un plus noir et plus gracile ;
Au zénith, sous le fouet séchait un moricaud
Poignant lance ou fusil pour lui trouer la peau
Et emmener les siens vers un monde tranquille.
Impure liberté ! Cent millions de francs or
Soudoyés à la France exigeant une amende
Forcèrent l’haïtien à rançonner sa bande …
Bois-Caïman ou Lwas, les marrons font l’effort,
Dans l’honneur et la foi s’active une âme fière,
La misère ou l’espoir, la rigueur et la pierre.
anathème : initialement l'offrande, le sacrifice fait à une divinité
Bois-Caïman : premier soulèvement de marrons, esclaves fugitifs, en 1791
Lwas : esprit du bien, saint - l'image du vaudou basé sur le culte des barons (Samedi, Lacroix, Cimetière ...) apparait éloigné de la réalité.
La population des indiens Taïnos chuta visiblement de 7 000 000 à environ 500 en une cinquantaine d'année ... !!!
Désolé pour le manque de gaieté mais cette histoire m'a touché ...
Poème posté le 29/03/22
par Nicolas