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Poésie libre / Guerre et paix
              
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Guerre et paix
par Jim


Je ne suis pas Tolstoï, mais qui ne l'est pas, Lorsque l'on peut mettre nos pieds dans leurs pas, Ni Goethe ni Beethov, belle est la campagne... Nous causerons trêve en buvant du champagne ! Quoi de neuf sur la planète, dites-moi ? Quel est cet Etna provoquant notre émoi ? La sagesse des élus nous éblouit, Depuis qu'au saint commerce avons clamé oui, Comme jamais auparavant ne fut ; Sophistes et Sicambres ne seraient plus ! Car nous serions entrés en temps raisonnables Permettant de sommeiller en sieste affable. Que les valets et les maitres ne sont plus, Voici ce qu'à tous cela semble avoir plu Depuis qu'est advenu du peuple le règne, Ô certitude en laquelle chacun baigne ! Dites-moi quand cessèrent conflits et guerres, Petits malheurs pour redevenir prospères ? Bien sûr, quelques-uns n'en n'ont pas profité... Il y a ceux dont on cause et ceux qu'on tait, Ceux dont on se fout, parce qu'ils sont lointains Mais du lointain que savons-nous de certain ? Et ceux dont on craint, qu'un jour, ils ne nous touchent ! Surtout, ne pas sembler être qui se couche ! Alors, soudainement, on devient vaillant ! Joyeux et vigoureux comme un Pardaillan, Désireux que vienne un éternel été, Soucieux de l'avenir de l'humanité ! Alors, nous anime le souverain bien ! On découvre le pote alter, on devient Tellement sensible, tellement empathe ! Au fond de nous, nous sommes tous bonne pâte. Ne suis-je en ma vie un monceau de vertus ? Combien de conflits en temps de paix sont tus ? Quand donc pourrai-je à nouveau n'y point penser ? Envoyer au plus loin le souci danser ? Retrouver ma routine terne et paisible, Grand est ce bonheur, l'insouciance accessible ! Gélatine figée dans son pot urbain ! D'innocence recevons quotidien bain. Ils font chier ces étrangers, ô scandale ! Qu'ils aillent dans l'Etna chercher leurs sandales ! Même chez eux, ils ne nous foutent la paix ! Faut-il la leur offrir à grands coups d'épée ? Mais que fait donc l'autan qui les rende fou ? De nos prospérités seraient-ils jaloux ? Ah ! J'y mettrais bon ordre, moi ! Vous verriez ! Qui suis plus futé que furet en terrier ! Un bon petit diktat bien pensant, et hop ! Avec trois bonnes paroles, je vous chope ! A chaque abeille son alvéole, et tous Céderions à l'ivresse qui nous rend fou, Retrouverions un sens à nos vies benoîtes Butinant nos butins en petites boites ! Que revienne le temps d'un papa gâteau, Qui nous faisait croire vivre en grand château, Ignorant du malheur les coups de grisou, Sachant distribuer taloche et bisou A l'affreux jojo, au mouflet méritant Qui promet d'être utile autant que tout taon. Vient un moment qu'il faut cesser d'être drôle. Je saurais fort bien interpréter ce rôle, Moi, père bienveillant de la basse-cour Qui promet à tout œuf la chaleur du four ! De la platitude j'offrirais les cimes, Et le monde m'aimerait en coq ultime. Et tandis que quelque part des bestiaux crèvent, Sots indélicats venant flétrir mon rêve, Devant subir votre malheur, ce méfait, Je caresse mon chat et bois mon café.

© Persona

Poème posté le 11/04/22 par Jim


 Poète
Jim



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