A tous les poèmes oubliés
par Feuf
A tous les poèmes oubliés
Ceux de la pensée rêveuse spontanée
Qu’on n’a pas su retenir
Bien qu’on les ait sentis porteur de vérité
A nos révélations qui s’en vont mourir
Dans l’oubli du sommeil sans repère
Dans la nuée des songes sans fin
Pour qui elles ne sont rien
Mais délivrent un moment des simulacres
Des rires faux, des maux déglutis âpres
A cette activité crânienne, vestige des abysses
Des entrailles de nos mères et de leur supplice
Qui s’emmêle dans le réel et doute des promesses
Car sur les détails elle s’agrippe avant l’amnésie
Et de l'abstraction amène la poussière
A ces vertiges dans l’ivresse
Sans peur des mots à tort
Qui effacent un instant l’aporie de nos vies
Et nous font voir la prouesse
Qu’exister bien qu’éphémère
Est une ouverture sans bord
Alors qu’insister n’a pas d’effet
À part nous faire croire à des idées choisies
Celles qui omettent leur poésie
Poème posté le 13/04/22
par Feuf