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Poésie libre / La devinette et sa réponse
              
Poésie libre / La devinette et sa réponse
         
Poésie libre / La devinette et sa réponse

La devinette et sa réponse
par Jim


I - Devinette Vous ne devinerez le vers ici cité ; Vous ne souffrez pourtant d'aucune cécité. Tout est caché dedans le mystère de nombres, Lesquels ajoutent au soleil juste leur ombre, Afin que soit masquée la terrible évidence D'un premier vers connu, lequel sous vos yeux danse. Je pourrais vous citer du Musset, du Rimbaud, N'importe quel auteur méritant l'attention ! Mais saurez-vous ici voir le signe du beau, Celui d'un des plus grands ayant notre affection ? Vous calculez, comptez, vous êtes rationnel, Vous avez de l'esprit, et même un peu de sel, Mais vous en appelez à la grâce du ciel ! Et si vous demandiez au génie d'Oulipo, En frottant bien sa lampe à fleur de votre peau ? Il vous envolera sur son tapis magique Pour que vous entendiez la divine musique De celui dont le nom nous reste ici caché ; Mais de ne point trouver, ne soyez pas fâché ! Serait-ce un vers connu de Racine ou Corneille, D'un de ceux pour lesquels j'avoue grande faiblesse ? Si vous me connaissez, vous savez que je veille A tous ceux dont les mots sont bien douce caresse. Je vous laisse un indice, ô combien pénétrant A vous, qui n'êtes plus un naïf impétrant; A signal de sortie correspond un entrant ! Il n'est en poésie, pour résoudre une énigme, Aucun principe supérieur, nul paradigme. Le vers est triste, hélas, et j'ai bu tous les verres ! Je ne sais mieux comment vous indiquer la piste Qu'en vous le désignant l'un des plus grands trouvères Qui, pour chanter, n'a nul besoin d'être un harpiste. Il suffit de compter en chacune des strophes La quantité de vers auxquels j'ai consacré Le masque d'un premier, que nul n'a massacré, Auquel aucun n'a résisté à l'apostrophe. Par ce dernier, le compte est bon, vous dit l'artiste ! II – Stiche sans accroc "Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant" Est ce vers mystérieux que j'avais bien planqué. Franchement, rien ici n'est écrit en Fortran ; Aucun talent ne doit aider à palanquer, Ici, ni mot ni syllabe, afin de trouver. Seule la chance aura le loisir d'approuver, Sous les transpirations d'un front lourd et tenace Ouvert à tout péril et à toute l'audace Utile à priori mais, en fait, vraiment vaine, Volant de ci de là suivant l'ami Verlaine Et déposant, ainsi que fait le pissenlit, N'importe où les essaims des lettres que tu lis, Trifouillant, cher lecteur, de ton esprit la plaine. "Combien facile est la victoire après combat" Est la pensée de qui jamais son jeu n'abat. Restons galant, restons courtois, restons mec bien En évitant cocoricos malencontreux. Vouloir gagner au jeu, c'est vraiment trois fois rien ; Écoutons comment sonne un bon Jazz de Montreux ! Entendons comment vibre au ciel le petit astre, Tellement minuscule où s'ébrouent nos fantasmes, Ridicule au regard de l’orgueil de nos âmes Attendant la prairie que surveille le pâtre. Nous avons tant besoin qu'un "pater" nous enquille ! Grandir jusqu'à l'étoile avec une béquille Et relancer la vie pour que tombe la quille. Et maintenant, jouons, rions, chantons, dormons Tous ces verbes qui sont de l'amour l'étymon ! Parce que nous devons, sans le pouvoir choisir, Entrer en liberté, que la salle d'attente Ne soit de patience où croupit le moisir ; Et si nous attendons, dessous la sale tente, Toute une éternité avant d'être appelé, Rien ne nous interdit de rêver fort et haut Avant d'être nommé par le plus grand des sots, Ni de rire à le voir plus qu'un galeux pelé, Tant rien plus haut ne vole que le libre mot !

© Persona

Poème posté le 25/04/22 par Jim


 Poète
Jim



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