Glose sur un quatrain d'E Verhaeren
par Pieds-enVERS
Lorsque tu me soufflais " ne sois pas si farouche ",
Tu empourprais mes joues à tes vers troubadour.
Ce soir tes mots si doux viennent trembler ma bouche
"Oh la bonne tendresse en cette fin de jour" !
Quand le soleil se meurt dans le lit des serments,
Aux fibres de nos chairs, combien je nous souhaite
Tous ces plaisirs encor qui nous rendent vivants !
"Mes yeux suivent les ans dont l'existence est faite"
De souvenirs coquins, où, dans l'air assoupi
Ta langue libertine et tes mains en goguette
Venaient prendre d'assaut l'oiselle au creux du lit.
"Et tout à coup ta vie y parait si parfaite"
Que je sens un frisson sur ta lèvre muette !
Tu dessines d'un doigt mes féminins contours
Et tendrement fais choir dans l'ombre ma nuisette,
"Qu'un émouvant respect attendrit mon amour".
Sur un texte d’ Émile VERHAEREN
"Avec mes vieilles mains"
« Oh ! la bonne tendresse en cette fin de jour !
Mes yeux suivent les ans dont l'existence est faite
Et tout à coup ta vie y parait si parfaite
Qu'un émouvant respect attendrit mon amour. »
Poème posté le 29/04/22
par Pieds-enVERS