Dieu à un fœtus
par Laurent7869
Quand ton âme aura pris sa consistance humaine,
Tu seras faible et nu comme un pauvre embryon,
Et tu me devras tout ! Le moindre tourbillon
De vie au moindre instant dans le moindre domaine.
Souviens-toi bien : c’est moi qui souffle sur le feu !
Je vais doter ton corps de vertus impuissantes,
Puis guider tes instincts vers des routes glissantes
Où tes pas aveuglés me feront rire un peu !
Je vais voiler tes sens d’illusions afin
De tourmenter ton cœur dans ses affres ; enfin,
Pour pouvoir exercer un savoureux chantage,
Si je t’ai du réel correctement sevré,
J’affecterai mon air infiniment navré
Quand tu me supplieras de vivre davantage !
Poème posté le 25/05/19
par Laurent7869