Éphémère
par Libeyre
Dans la forêt immense des hautes herbes,
au gré du vent gai, tes ailes virevoltent.
Pourras-tu échapper à l’oiseau acerbe,
au pas de l’homme qui vient pour la récolte ?
Volète, papillon, parmi les moissons,
fleur agile joyeuse parmi les fleurs.
Toutes ces couleurs, n’est-ce point déraison ?
Si fragile et brillant n’as-tu donc point peur ?
Ton vol est comme la grâce de l’enfant,
comme une âme légère loin de l’hiver.
Tu n’es que vibration de vie dans le vent,
ignorant que jadis tu n’étais qu’un ver.
Poème posté le 26/05/22
par Libeyre