récapitulation
par Tanit
c'est là que j'ai grandi devant un tableau noir
dont la craie crisse encore au fond de l'oubliette
Mais je n’ai pas aimé grand’ chose à Nazareth
j'aimais mieux chevaucher le nuage en goguette
que je pouvais par la fenêtre apercevoir
c'est là que j'ai grandi de rêve éclaboussée
comme croît l'herbe folle entre l'eau et le ciel
enroulée dans la vague ou riant au soleil
assoiffée à mourir d'air et de liberté
je sautais des ruisseaux d'eau, de lait ou de miel
parcourant les sentiers qu'affectionnent les chèvres
avec un chant au cœur et le sourire aux lèvres
engoulant à plein bec le monde et ses merveilles
c'est là que j'ai grandi au pays des légendes
où devant chaque lampe on se veut Aladin
où l'on croit à la chance et subit le destin
où se soumet la vie à l'offre et la demande
depuis, bien que vivant sous d'autres latitudes
le temps, prenant le temps, m'a dessillé les yeux
m'a fait voir des beautés en des tas d'autres lieux
et qu'aura toujours l'homme , autant jeune que vieux,
pour survivre à la vie, les mêmes attitudes
l'école a perduré !
Et Sa voix me crachote
que le temps me conduit vers où je dois aller
ayant de porte en porte assez déanbulé
plein de curiosité je pourrais m'envoler
pour franchir avec joie –enfin !- l'ultime porte
Poème posté le 07/07/19
par Tanit