Jamais je n'effacerais
par Maximuswallace
Au temps des culottes courtes,
A défaut de mon lit,
Je couche sur le papier,
Il coule de mon Calli,
Pensées charnelles cachaient.
Les plaisirs se bousculent,
Bavures taches le cahier,
Robe de buvard épongent,
L’encre de mon esprit,
doigts souillés d’écolier,
...Saute mouton chatte perchée
je préfère être puni,
jamais je n’effacerai,
nos escapades d’enfant,
au fond de la récré…
Et puis je t’ai recroisé
Dix-sept ans et d’une beauté insolente
Pas d’Amour en vue dans ma ligne de mir,
Pas d’avenir en vue dans mon stand de tir
Et Le thème récurrent d’un amour récuré,
Où l’un semble parti et l’autre n’être que rester,
Souvenir intemporel d’une odeur effacée,
J'hume dans l’air ton parfum dénudé,
En surface me reviennent, tout nos rires passés,
Gravés à jamais, dans mon âme criblée.
je préfère être puni,
jamais je n’effacerai,
nos escapades d’enfant,
au fond de la récré…
Et puis
C’est vision mystique du début de l’été,
Rondeurs exquises à demi dévoilées,
Le temps d’une rafale dans ta robe affolée,
Tant de fois refusé l’horizon de tes cuisses,
La nature me la donne à demi dénudées,
Le temps d’un regard de cette chaire adorée,
Une porte ouverte à jamais sur ma folie tranquille
Que rien ne satisfait.
je préfère être puni,
jamais je n’effacerai,
nos escapades d’enfant,
au fond de la récré…
Et puis
On s’est aimé trop
A s’en brulait les doigts
Faillait-il en arriver là ?
Et maintenant je pense parfois
Qu’un jour j'aimerai qu'en regardant derrière,
Gigotent les regrets, au fond de ton coeur de pierre
Y naisse la folle idée, ce serait à refaire
Divines années…les plus belles sont à faire
Pendant que moi je vie une existence insatisfaite
D'un monde bourré de compromis
Contre lequel dans mon coeur bat
La force profonde d'un idéal
Et la souffrance est ainsi faite
Reste le fruit des incompris
Un gouffre béant reste ici bas
Une âme vague dans Dédale
La rage, la haine vont d'abord naître
Comme solution pour insoumis
Mais tout de ce monde dont je vomis
Ce sert de moi comme interprètre
Puis l'abandon veut se faire maître
Et le vulgaire raffler le prix
Mais dans mon coeur bien contre moi
La vérité n'a pas faiblit
Alors j'accepte c'est pour la vie
Et le bonheur n'existe pas
Ils vous faudra bien plus qu'une vie
même à l’usure vous ne m’aurez pas
Mais dis moi oui rien qu’une seul fois
et l’existence gagne tout son prix
Poème posté le 02/08/19
par Maximuswallace