Le flambeau en larmes étreint les cieux
D'où s'écoulent les ors sur la nappe dormante
Se perdent les ombres sur la rive tremblante
Que la nuit parsème d'étoiles translucides
Dans le drap noir des ondes où la nuit palpite
S'arriment dans le silence les pâles clartés
Sur les pétales assoiffés où se délite
Dans leurs veines de sel perlé l'opacité
L'éther s'inonde dans les eaux opalescentes
Où se cristallise le temps désincarné
Sur les sabots écumant la nuit vacillante
Où se dessinent des chemins oubliés
Dans la crinière désenchaînée ses doigts supplient
De franchir la porte de l'aurore entrebâîllée
Et sur ses lèvres bleues l'absence du temps bruit
Dans le voile de la nuit sur son corps jeté