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Poésie d'hier / Le tens leger s'enfuit sans m'en apercevoir
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Le tens leger s'enfuit sans m'en apercevoir
par Philippe DESPORTES


Le tens leger s'enfuit sans m'en apercevoir, Quand celle à qui je suis mes angoisses console : Il n'est vieil, n'y boiteux, c'est un enfant qui vole, Au moins quand quelque bien vient mon mal deçevoir. À peine ai-je loisir seulement de la voir Et de ravir mon ame en sa douce parole, Que la nuict à grands pas se haste et me la volle, M'ostant toute clarté, toute ame et tout pouvoir. Bien-heureux quatre jours, mais quatre heures soudaines ? Que n'avez-vous duré pour le bien de mes paines ? Et pourquoy vostre cours s'est-il tant avancé ? Plus la joie est extrême et plus elle est fuitive ; Mais j'en garde pourtant la memoire si vive, Que mon plaisir perdu n'est pas du tout passé.

Recueil : Cléonice

Poème posté le 27/12/09 par Rickways

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 Poète
Philippe DESPORTES



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