Pastiche : la mort des convives
par Philippeb
Nous aurons des mets pleins d'odeurs subtiles,
Des viandes tendres comme des agneaux,
Et des fruits moelleux en des pots fragiles,
Ramassés pour nous dans de beaux cageots.
Buvant tout leur soûl des liqueurs futiles,
Nos deux corps seront deux larges tonneaux,
Qui déverseront leurs lies inutiles
En nos deux panses de joyeux poivrots.
A l'aube avilie d'une nuit d'orgie,
Nous enterrerons, en mal d'énergie,
Ce festin royal hypercalorique ;
Et plus tard la Mort armée de sa faux,
Viendra emporter, cruelle et stoïque,
L'imprudent bâfreur au ventre en lambeaux.
Tout le monde reconnaîtra l'original, je suis un récidiviste !
Poème posté le 02/07/22
par Philippeb