Au fond
par Poljot
Peut-être, la mort dans l’âme,
Vas-tu te résigner
À ne voir en ta flamme
Qu’une lune en quartiers.
Mais t’auras fait ton temps,
Assis bon an mal an
Sur une chaise bancale
Rompue aux verticales.
C’est sûr, la vie commence
À disperser tes feuilles,
Eparpiller les deuils.
Au gré où j’en balance,
Tu ne peux subsister
Qu’en tenant pied à pied.
Souque ferme, matelot,
T’approches du noyau.
Arguments répétés,
Réfutés au couchant,
Apprenez à un homme
À ne pas tomber dans
Le panneau des conseils.
Ils ne passeront pas la nuit.
La vérité s’endort
Au fond de son vieux puits.
Poème posté le 03/02/10