Plaisir en bord de mer
par Tigrou
Allongée sur la grève
Une étoile ventile le sable
La brise perle sa pulpe soyeuse
Et balaie une chevelure d’algues
Le soleil joue de ses joliesses
Que l’eau et le sel pigmentent de fleuves ramifiés
Des lacs se forment en ses cuves
Au creux de ses deltas le celcius s’enflamme
Aux doigts de la belle la peau se frise et transpire
Les bourgeons germent en pointes d’acier rose
Les compas s’affolent
Les muscles granitent
Les fonds s’abyssent
Dégageant un dédale joyeux d’embuscades
De dunes en volcans
Le ressac pétille et ravine
Les rives charnues se gonflent de raisiné
Entre les falaises ourlées la pirogue va et vient
Les pagaies battent le flux
La sonde s’encanaille
Sur le mont de vénus une paume polit
Tandis que l’autre aux bourgeons s’irrite
Tendu vers le ciel l’oblongue s’offre au vent du plaisir
De la nuque aux talons l’arc se déploie
La gorge renvoie l’écho d’une bacchanale solitaire
Poème posté le 18/07/22
par Tigrou