Un souffle de fraîcheur
par Ecrivain en herbe
Je pourrais m'en vouloir, culpabiliser
Me trouver infâme, me flageller
Pour avoir emprunté un homme
Ressentir des remords en somme
Je pourrais me torturer l'esprit
Pour avoir trompé mon amie
Mais rien de tout cela à l'horizon
Uniquement un brin de passion
Peut-être est-elle responsable
De penser son homme incapable
De se tourner vers une autre femme
De succomber à une autre âme
Quand elle se confie à moi soudain
Je comprends qu'elle est déjà loin
Qu'il ne l'intéresse plus comme avant
Qu'ils sont ensemble sans être amants
Je sais qu'il n'est pas pour autant à moi
Qu'il n'y aura que de tendres ébats
Que je ne dois pas espérer davantage
Qu'en public, la distance est d'usage
Aux yeux du monde, ils sont unis
En privé, il partage plusieurs lits
Il l'aime mais ses appétits voraces
Le détournent de sa face
Une parmi d'autres est mon lot
Accepté sans heurs et sans mot
Plaisir au présent, sans demain
Se voir au gré des émois taquins
Me plonger dans ses yeux lagon
Sentir son souffle sur mon front
Quand il m'embrasse, me sentir vivante
Adorer jouer mon rôle d'amante
Il sera mon pansement, ma parenthèse
Mon air frais quand sévit la fournaise
Jusqu'à ce que mon âme-soeur
Pointe son nez et m'apporte le bonheur.
Autobio
Poème posté le 22/07/22
par Ecrivain en herbe