Un frère qui s'en va
par Madykissine
Il était loin devant, calme, un peu fatigué,
Son morceau de cigare au sourire accroché.
Je garderai toujours
Son regard de velours
Malicieux, quelquefois, guidé par la beauté,
Le goût du bon travail dans la fraternité.
La terre d'Italie qui l'avait vu grandir
D'une grande famille aura le souvenir.
Émilio n'est plus là.
Ce jour, on ne croit pas
Autre chose qu'un pont entre nous tous et lui,
Comme les monuments que l'Art nous a construits.
Minuit sonne au pays, rappelant aux amis
Qu'on ne maîtrise pas les lois de l'infini,
Ni même l'élément
Indépendant du temps
Qui mouille nos regards et fait trembler nos mains
Quand nous nous embrassons. L'amour est lendemain.
©M.KISSINE
Poème posté le 04/10/19
par Madykissine
Poète