Emondage
par Tanit
des horloges girondes
ont égrené ce temps irisé de tendresse
c'était au bout du monde
où brises et soleil prodiguaient des caresses
à ces chiots insouciants que nous étions encore
attendant le départ d'une course au trésor
mais le temps s'écoula où changea le décor
il nous fallait grandir
puis prendre notre essor
et j'ai dû m'en aller gardant en ma mémoire
la secrète harmonie où survivent les rêves
et qui m'a fait durer au long de mon histoire
sertie, bon an mal an,
de retrouvailles brèves
nous étions transplantés
aux autres bouts du monde
bien que toujours soudés
Pacifique, Atlantique et Méditerranée
se balançaient sans cesse au rythme des marées
et le temps, insolent, nous tenait séparés
enfin Internet vint
(j'lui mets la majuscule
uns fois n'est pas coutume !)
lors grâce à lui nous pûmes
abandonner la plume
annuler la distance
anéantir l'absence
et avec joie, sans l'aide
d'aucune madeleine
nous retrouvions le temps que l'on disait perdu
Poème posté le 05/10/19
par Tanit