Fraternité, mère de Liberté et Égalité.
par Claire-Obscur
Est-ce vrai, dis, est-ce vrai ?
Est-ce vrai que mère Fraternité est morte ?
Tuée par Liberté qui n’a de frères
Que pour mieux et bien se distraire
Au massacre des hommes postés à sa porte
Fraternité est tombée sous les balles de la jumelle de Liberté qui s’octroie le pouvoir de nettoyer la Terre du rouge et du noir par le noir et le rouge*. La liberté voit sombre quand elle se cache dans l’ombre, et elle dompte sa langue à porter la harangue.
Égalité, inégalité, confondus
Sous le vouloir de la Liberté crue
Qui se croit, en tout, au dessus,
Et qui met en dessous le pauvre qui est nu.
Égalité a crié avant de tomber, trop tard elle a appelé sa mère Fraternité déjà tombée sous les coups de la perfide qui use du mot Liberté, jeté en lettre d’or par des hommes au cœur mort qui ne sont que menteurs.
Notre vraie liberté quelque part est en pleurs
Étouffée sous son beau nom détourné
Par ceux qui créent d’horribles leurres
Elle pleure sur sa sœur et sa mère adorées
Si vous aimez vos frères vous pouvez le comprendre. Si vous aimez vos enfants et vos pères vous pouvez leur apprendre. Leur dire ce que naguère on ne leur a pas dit : que dès que l’on est chez les hommes, la Liberté n’a plus de mère.
Sortez vos tambours et vos flûtes et rangez les pipeaux,
Car cette liberté au service du joug
N’est pas l’hôte unique des asservis
Mère et sœurs y ont fait semis
Et les qui graine poussent combattent le loup.
L’amour de la fraternité est la seule vérité, celle qui ressuscite les flammes endormies et tuent les feux corrompus.
Il n’y a pas de Liberté sans Fraternité
Il n’y a pas d’Égalité sans Fraternité
Il n’y a pas de paix chérie sans Fraternité
Toutes trois ne s’usent pas mais demandent qu’on en use pas à pas.
Elles ne maudissent pas, mais bénissent parce qu’elles savent aimer
Et jamais ne failliraient en heureuses pensées qu’elles aiment à semer
Fraternité harmonise le Respect pour Ses Frères, et elle aime la Terre qui les porte et nourrit. Elle sait remercier. Et ses filles vous font grâce de leur baiser comme une aile d’oiseau léger.
Oui c’est vrai, je veux être sourde aux pipeaux.
Aujourd’hui j’efface le fronton que l’enfant à l’école a appris
Pour porter haut mon front je prends ma gomme et par-dessus j’écris,
France chérie
Pays amis
Et ennemis aussi
J’écris aujourd’hui
Fraternité en premier
Je mets un peu de désordre
Pour remettre de l’ordre.
Car c’est dans le respect de la Fraternité sacrée
Que se trouve notre égalité et notre liberté
Et c'est dans cette mère patrie
Qu’il nous faut allègrement marcher. Tous, nous,
En frères pour le respect de nous, tous
Et du cadeau de la VIE
*Je crois profondément que la Fraternité est la seule à pouvoir nous sauver de la misère du monde, car la fraternité aime et veut le bien de son frère. À partir de là, l’harmonie entre nous, et la marche vers un respect de notre environnement nourricier se ferait en pleine conscience, et plus jamais il n’y aurait de combat contre rouge et le noir (l’indien et l’africain) par le noir et le rouge (la mort et le sang).
C’est une réalité qui est à portée de main, encore faut-il vouloir la saisir, mais … ELLE EST LÀ !
Poème posté le 06/10/19
par Claire-Obscur