Mon dieu ton dieu
par Attention
Ton dieu te dit de vénérer toutes les vaches
Mon dieu me dit… de les traire à l’instant !
Ne trouves-tu pas – que cela ne te fâche
Que nos dieux sont peut-être, un peu trop…exigeants ?
Ton dieu te dit de ne manger que le mouton
Mon dieu me dit qu’on peut manger le cochon
Ne trouves-tu pas – que même un menu herbivore
N’a rien à voir avec la foi… pour de bon ?
Ton dieu te dit de tuer les infidèles…
Mon dieu me dit s’aimer comme des frères
Que chacun trouvera sa voie, finalement…
Ne trouves-tu pas, le premier, un peu… intransigeant ?
Ton dieu te dit de haïr les gentils…
Qu’ils sont bêtes, qu’ils ne savent pas comme toi
Mon dieu me dit, qu’on est tous des amis !
Va savoir… s’il ne se trompe, lui aussi, parfois…
Il y a autant de dieux qui savent mieux que le monde
Ce qu’il faut faire, ce qu’il ne faut pas…
Et chacun s’écrit « Le Plus Grand », et gronde
Quand les autre dieux, disent : non, c’est pas ça…
Et ton dieu ? Ah, je vois, t’es l’unique, t’es l’Athée
Sorti du néant par un Hasard ( !) ahuri
Crois tu vraiment que tout explique… l’ADN-ée
Postulant un jour… « Je pense donc je suis » ?
Circulaire de « Je » mordant sa « sagesse »
Ouroboros moderne… fruit du génial Serpent
Sans le Savoir… tu es la science sans âme
Rabelais te l’avait dit, frère Expert Tout Sachant…
II
Mon dieu…il me dit, qu’il est très, très petit
Il serait plus petit que les plus petits des dieux
Il habite plus loin que le formel Infini
Dans chacun des quarks, c’est lui qui à lieu
Et il est silencieux… et il n’a aucune forme
Car lui habite dans toutes les formes à la fois
Et parfois il pleure… et il rit, et énorme
Il me dit qu’il vit ( !), dans mon cœur, en moi
Il dit que c’est lui… avant toutes les choses
Et dans toutes les choses c’est encore lui qui vit
Et c’est un Poète… qui aime même la prose…
Qui lave dans ses Larmes ce monde ébahi
Si tu veux l’entendre… écoute ton âme
Lorsqu’il te parle dans tes rêves, écoute-le parfois
C’est un dieu qui n’a aucun autre précepte
Que d’Aimer les autres, car Tout… c’est comme Toi
Et il dit de chercher… de chercher la sagesse
De cette Vérité…dans l’abîme de ton cœur
Bienveillant, pour que rien dans ce monde ne blesse
La beauté de ton âme, qu’entache l’horreur
Allez, réfléchi, réfléchi une seconde…
Et regarde le Ciel, ses immenses Galaxies !
Qui tournent, qui tournent, autour, à la ronde
De ce Point, mon Dieu ( !) si bienveillant et petit…
Poème posté le 24/10/19
par Attention