Il était une fois , voila ça commence bien,
Une dame jolie et, qui plus est, marquise,
Elle était raisonnable et avait du maintien
Sans être dépourvue d’un brin de gourmandise
Voulant un riche époux et un grand mariage
Elle sut s’imposer un peu d’austérité
Et garda avec soin son tendre pucelage
Argument lui faisant bonne publicité.
Mais l’élu cousu d’or ne se faisant pas voir
Elle voulut du temps adoucir toute emprise
Comme elle avait un page ayant quelque savoir
Elle se fit lécher par lui la friandise
Le page aux lèvres douces à la langue précise
dévoila les talents d’un art vieux et latin
la marquise trouvant cette méthode exquise
Accorda au gourmand bien souvent son satin.
L’exercice laissant intacte le secret
On pouvait faire durer le délice lingual
La dame dissertait en quelques mots discrets
Sur les façons d’atteindre le sommet idéal
Un homme entre deux âges et cousu d’écus d’or
Venu d’on ne sait où lui proposa l’anneau
Elle se maria dans un riche décor
Et attendit la nuit le bonheur du grand saut
Mais hélas trop de hâte assombrit son soleil
Privée de la préface du page délicat
Elle n’eut pas du bonheur le sensuel éveil
Et nulle fête combla son charmant habitat.
Évidemment la chose au page répétée
Lui provoqua l’envie de compenser l’erreur
Après avoir repris l’ancienne activité
Il fut pour la marquise un homme d’intérieur.
Très lent, mais en montrant l’idéale technique
Le page dévoila une durable ardeur
Adorant du final le galop érotique.
La marquise exigea qu’il bissât ses faveurs
Ainsi avoir des pages devint chose à la mode
Et les seigneurs chassant quelques gibiers au bois
Ménageaient aux marquise des moments fort commodes
Pour apprendre des langues le nécessaire émoi
Les pages limités aux simples gourmandises
Complétaient leurs talents de sensuels assauts
On chercha les meilleurs qui plurent aux marquises,
Et le cunnilingus parcourut les châteaux.