Octobre 1692
par Poetry
Je m’appelle Sarah
Si ce soir je vous écris
Ce n’est pas pour faire Sabah
Tous m’accusent de sorcellerie…
Salem village pestiféré
Où règne l’angoisse austère
D'une confrérie de templiers
Sous la puissance d’un révérend père...
Les soirs à la pleine lune…
Entre sacrifices et mauvais sorts
Je rôde en haillons sur les dunes
A l’affût de quelques reflets d’ors ...
Je travaille de magie noire misérable
Mes poupées aux regards de puritaines
Épinglées aux costumes des notables
Coule le sang impur sur mes mitaines .
Force est la lèpre et violente la gale
Peaux de serpents, bave de crapauds
Mes incantations tournent au mal
Face au destin d’humiliations et de vétos...
Les paysans enfourchent leurs tridents
Acclament la mise à mort devant l’autel
Sans sursis pour mon acquittement
Je me meurs dans l’enfer qui brûle mes ailes.
Poème posté le 01/11/19
par Poetry