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Poésie libre / Tyrannosaurus rex
              
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Tyrannosaurus rex
par Jim


Un célèbre villain l'a déclaré: il est Intelligent, mais n'a pas l'once d'un esprit Mathématique... En quelques mots, et sans mépris, Tout est dit. Je n'ai plus qu'à fourguer mon billet A ces olibrius ! Ils n'ont pas dépassé, Encore moins atteint, le niveau d'un Hippias Qui était un grand maître en l'art, trois fois hélas ! Tant l'or que les mots creux, de tous les amasser. Depuis que je suis né, je l'ai pu constater : Plus le temps passe, et moins le ridicule tue ! Ils ne comprennent rien à la sage tortue, Qui sut pourtant si bien le sot lièvre mater ! Aussi rapides que la flèche d'un Achille, De l'une ils ont la plume et la cervelle de l'autre. L'un rêve qu'on le prie tel un neuf patenôtre, (1) Bien qu'il soit animé par des passions viles, Tandis que sont nombreux, tous ces marquis serviles, Dont le cuir brille plus que la flamme en leurs yeux, Toujours baisant l'anneau à la main du maffieux Et dont jouit le cerveau vide, à jeux débiles. Combien de fois assassine-t-on un Socrate Chaque jour, par le fait de l'ouvrir un peu trop, Sa belle gueule bien lissée, suivant au trot Moins la raison que ce nombril qui tant les gratte ? Par pirouette et quelque éclat, j'espère bien, Lors qu'il s'agit de plaire à un seul moissonneur, Clore le bec à tous ces raisonneurs Qui cherchent patiemment le dit souverain bien ! Il suffit de rester fidèle quelques temps A celui qu'on choisit de se vendre, et trahir Quand vient le bon moment. Je jouis d'ébahir, D'estourbir ceux qui m'ont grandi ; j'en suis content ! Je ne vaux que ce chiffre indiqué par ma banque. J'ai promis de livrer un vaste terrain vague Où s'en viendront jouer les manieurs de dagues, Les marchands de canons, les fourbisseurs de tanks ! Le serf n'est pas heureux ; le prince que je sers Est satisfait de moi. J'aurai pour récompense Un bel abri, de quoi combler ma jouissance Sans que jamais ne soient tendus mes petits nerfs. Je fais très bien mon job, quoi qu'il puisse en paraître. De même fit Gorby, afin de libérer Son pays de tyrans, qu'il suffit de livrer Aux audacieux sachant fortune faire naître ! Ce que je laisserai ? Poudre aux yeux, illusions ! Aurai-je au moins trouvé caligule à mon pied ? Et quel désert à mon poème, à mon chant, sied ? Aucun autre incendie que mon vide en fusion !

©Persona

(1) La patenôtre désigne le chapelet aidant à dire ses prières, en particulier le "pater noster". C'est en référence à cette origine que le masculin est ici utilisé.


Poème posté le 08/09/22 par Jim


 Poète
Jim



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