Ces visages ne rayant l’air quand ils passent dessus
Pas plus que les lagopèdes sabrant en hiver les ubacs neigeux
Ces visages aimés dont les joues n’amassent plus
Rien de nous, ni baisers d’amour, ni baisers d’adieux
Avancent-ils dans l’avenue d’un long repos de foin coupé
Ou dans une troué de bouvreuil à l’arrière de nos regards
Parcourant de beaux taillis de lumière diffractée?
Au moins ces visages vont-ils au-delà nos brouillards?