Mêle ancolie dans la clairière
Tu fais fleurir mes pensées,
Mes pas de promeneuse solitaire
Allant, pieds nus dans la rosée.
Frondaison, refuge des créateurs
Tu exhales moult parfums entremêlés
De mousse, de bruyères et de fleurs
Monte odeur suave de terre mouillée.
La foulée fait craquer les feuilles
Froufrouter les brindilles séchées,
Les oiseaux ne cessent de chanter
Et m'épient d'un rapide coup d'oeil.
Je suis en ces lieux favoris, l'intruse
D'un sifflement bref, l'alerte est donnée
La gent ailée du même chœur m'accuse
D'avoir rompu le silence de la futaie.
Que la Nature veuille bien comprendre
Que la promenade du poète est compromission
Entre le sentimental que l'inspiration engendre
Et la recherche de la muse, diablesse infernale !
Les murmures arborescents reprennent,
L'impertinence du coucou fait écho
Le pic-vert furieusement martèle le chêne
Chante Claire Fontaine ! Tintent perles de l'eau !
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