Le grenier
par Edelphe
Sur le bois fendillé
De l’école première
S’assèche un encrier
Maquette de théière
Au bureau comme un temple
Le grenier sent la gomme
L’ancien et la poussière
Près des cageots de pommes
Dont pouvait être fier
Le jardin fourrager
Sur les planches poreuses
Que l’œil humidifie
Des patères songeuses
Attendent un habit
Pour porter sa misère
Les yeux fermés, le temps
Du passé retentit
En bruits démotivants
Qui vont comme des cris
Pousser à la démence
Redescendre en courant
De l’étage qui grince
Le cœur aux battements
Que le souvenir pince
Entre ses doigts osseux
Se promettre au retour
De ne pas y échoir
Ce qui nous joue des tours
A fondé notre histoire
Et devient insalubre
Dehors le vent charrie
Les écœurements las
Dont les peines varient
Selon qu’on en est là
Où ailleurs dans le monde…
Poème posté le 01/10/22
par Edelphe