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Papotage octosyllabique
par Rimatouvent


Comme le disait Aristote L’homme est animal politique Que l’on nourrit d’une litote D’une vérité sans réplique. Mais certains étant poétiques Cherchent la rime à tour de bras Les dérapages prosodiques Rendant l’ouvrage indélicat Pouvant devenir bucoliques Aimant la rose ou le jasmin De vers parfois asymétriques Ils agrémentent leur chemin D’autres gourmands gastronomiques De comestibles naturels Font des agapes pléthoriques Leurs appétits sont sensuels. Des carnivores boulimiques Ne précisons pas les défauts Leurs maxillaires gymnastiques S’en prennent aux divers animaux. Parlons du charme féminin Qui d’un seul regard vous séduit Et dont on aime les venins Certains poisons sont de beaux fruits  Pensons aussi aux élégantes Dont les parures ont tant d’esprit Que par des pensées transparentes Les observer vous pervertit. Imaginons les immobiles Qui sans excès de mouvement Expriment en des grâces fragiles Quelque fugace enchantement. Et si de plus on veut rimer Sur ces beautés de la nature Le poète doit s’escrimer À ciseler quelques parures. Car sous des voiles de pudeur Naviguent des imaginaires Qui accaparent le rimeur Désertant les proses ordinaires. Et viennent en ses rêves des roses En bouquets de chaudes couleurs Les sentiments prennent des poses Quand les césures fendent les cœurs Mais revenons à nos moutons L’ovin commun est pacifique D’Aristote ignorant le ton Il se fout de la rhétorique. Et donc, un jour, une bergère Qui avait laineuse toison Pour de la musique légère Rêvait d’idéal diapason. Or comme il n’avait rien à faire Un touriste aimant le rural À la demoiselle pour plaire Sortit un argument banal. La jeune fille aimant Bernard Qui, des ovins, cardait la laine, Connaissait bien le traquenard Menant à une joie certaine. Au touriste elle dit messire Vous me montrez un simple atout Mon ami m’aime et me désire Avec un objet bien moins mou. L’errant reprenant ses périples Se dit allons chercher ailleurs Cette muse veut des disciples Montrant une extrême vigueur. Les ouvrages philosophiques Ne me donnant pas de bonheur Trouvons une dame magique M’inspirant un peu de chaleur. Je ne vous dirai pas la suite Car la rencontre enfin survint Je tairai aussi ma conduite Digne d’Éros ce grand coquin. Mais le temps écornant les pages Des éphémérides d’amants Elle ou lui ne restant pas sages S’encornèrent mutuellement. Multipliant les partenaires Les fidélités furent étranges Et des envies trop libertaires Incitèrent aux nombreux échanges. Un psychologue qui passait Dit dans l’excès de liberté L’indiscipline se complaît À singer notre société. Vous vivrez donc en dépendance L’un et l’autre s’humanisant Afin de cultiver la chance D’un bonheur se stabilisant. Et comme l’a dit Aristote L’homme est animal politique Un sot rencontrant une idiote Peut trouver un amour unique. Permettez que je me retire J’ai un caquelon sur le feu Et puis je ne saurais faire pire Mon clavier devient paresseux.



Poème posté le 25/01/20 par Rimatouvent


 Poète
Rimatouvent



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