Jeux d'enfants
par Artal
J’en suis arrivé comme un vieux pantin, l’âme combien triste et meurtrie, dans la rédaction de ces périodes d’apprentissages qui se seront gravées dans ma mémoire en souvenirs confus de mon enfance.
De cette époque si lointaine surgissent les images en circuit visuel et la faiblesse de nos immatures forfaits. Je veux parler de ces jeux d’enfants. Je la revoie sa pauvre main tremblante qui s’agitait sur la maigre pitance que je pouvais lui offrir alors que nos esprits aux abîmes des délices, basculaient sur eux-mêmes .
L’ample obscurité est millénaire pour ces univers réservés, des plus niais des divertissements dans les découvertes enfantines.
Nos jeux très désireux satisfaire le gré
La caresse des corps, découvertes fortuites
Nous perdions le repère en festin du doigté
Deux mômes dévoués aux pouvoirs érotiques
Nos jeux mystérieux d’enfants que nous étions
Qu’aveuglent les soupirs, les flammes de l’enfer
Et depuis tout ce temps, des confins d’horizons
Tu es restée muette et moi combien amer
Souviens t-en les frissons, indéfinis bercés
Sur les pentes du ciel où se crée la lumière
Petits d'homme innocents, sublimes satanés
Nous n'étions que mouflets en saison printanière.
Repenser mes hiers sur ton écale nue
Par le cadre des près d'une entachée verdeur
Ne s'oublient tels acquis, captivante ingénue
L'arcane du soulas d'un vieil enfant rêveur.
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Istres, le 19 février 2010
Poème posté le 21/02/10