Petite flamme
par Myosotis
Sous la brise du temps doucement elle danse
Un va et vient gracile en ondes chaloupées,
Simple petite flamme où la vie se balance
En étrange clarté sur la nuit découpée.
Lentement elle suit ce mystérieux détour
Qui l’éloigne trop tôt de nos humains tracas
Pour s’habiller de vrai au miel d’un nouveau jour
Dont nous ne comprenons le parfum délicat.
Les mots ne sont déjà plus que tristes parents
Dans cet espace clos qui ne sait d’autre issue
Que la fatalité et son lot de tourments
Pour ceux qui resteront l’espérance déçue,
Et cette main serrée, dernier lien charnel,
Ne voile pas l’absence où l’avenir dessine
L’abandon d’un regard vivant d’un autre appel
Que nul ne retiendra ni aucunes racines.
Un matin soufflera la blancheur du silence
Sur ce corps douloureux et son cœur nostalgie.
Quand elles ont brûlé leur ultime substance,
Sans bruit et humblement s’éteignent les bougies.
Poème posté le 24/02/10