In Ana memoriam
par Alf
Sur la balance deux fois son âge
Visage creux fardé par un peintre
Jambes allumettes montées sur étages
Pauvre poids plume servant de cintre.
Organdi camouflant le squelette
D’un mannequin, otage starlette
Des canons d’une mode rapace
Qui dépece les maigres carcasses.
Triste défilé de marionnettes
Aux coûteux costumes de paillettes
Téléguidées sur rouge podium
Aveuglées par les lampes au sodium.
Pantins ivres désarticulés
Et ne tenant plus que par un fil
Pour un cliché sur papier glacé,
Faire-part pour Ana du Brésil.
Poème posté le 27/09/07