Indian Summer
par Socrate
En plein Montréal, il arrive qu'on se perde,
Dans une ruelle, ou sur un grand boulevard,
Les gros écureuils qui nichent là s'exacerbent,
A vous voir roder comme ces vilains chats noirs.
Ils se calment vite : " Allons, le temps c'est des noix,
Et tantôt l'inconnu partira en suivant
Septembre et Octobre avec les feuilles aux vents ;
Récoltons glands et ordures pour nos repas."
Cependant qu'ils vous laisseront comme Cigale,
Apollon l'orangé, éclairant les banales
American Houses, guidera vers Pie Neuf
Vos pas, au Jardin de Chine, avec un œil neuf.
Flore s'y pare - dans l'étang jade, son reflet
S’embellit , écarlate et vermeil jusqu'aux cimes ;
Ne restez pas muet, faites-lui une rime,
Ou elle invoquera la fille de Borée !
Il neige déjà depuis un bon mois... mais tant pis !
Poème posté le 03/12/22
par Socrate
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