Hier, l'été
par Liberanos
Hier, l'été a lâché prise,
quand l'automne a pris pension
sur ses lèvres rouge-cerise,
qu'un soleil gorgeait d'un rayon.
Les jours ont laissé leur sillon
sur une peau qui cicatrise :
le temps aiguise son crayon
pour lui faire la mine grise ;
l'affûtant, durcissant d'un trait
le beau jadis qui s'y montrait,
creusant la joue, il met en pièce
tout ce qui, admiré d'hier,
peu à peu se vêt de vieillesse
venant s'y lover pour l'hiver.
Poème posté le 16/12/22
par Liberanos