A nu
par Marieange
Frôlant ses cils baissés à nu en point de mire,
Le réel délaissé en vain s’use en soupir,
Le temps s’est éclipsé il n’y a rien de pire,
Sans la nuit à percer le jour s’en va gémir.
Chevelure en broussaille à nu envahissante,
Des envols en pagaille un triste enchantement,
Par de là l’éventail la chose commençante,
N’est plus que ce détail quelque part retentissant,
Et puis nul n’est surpris à nu sa face est close,
Sans parole attendrie antre d’un corps muet,
C’est la page assombrie une vieillesse éclose,
Où plus rien ne s’inscrit où plus rien n’est osé.
Dame à l’ombre du monde à nu l’instant d‘usure,
S’exile un bruit de gond la porte est décorum,
Un long temps se morfond ici plus de mesure,
Au-delà s’enfuit l’onde en ce lieu muséum.
<br />
Le 27/01/2010
Poème posté le 02/03/10