Oiseaux qui ne savez rien faire d’autre que traverser les champs bleus Du ciel comme des faux et vous, qui jaillissez de la lisière du jour
Et enchantez l’air de vos discours, comment près de mon lit
Ne venez-vous comme hier me prédire longue vie
Quand le matin remplit son abreuvoir de lumière?
Frêles esprits des reposoirs vous l’avez vu cette grande nuit
Où jamais ne vole l’effraie, ou ce noir attelage de plaies
Qui vient au pays sans bruit, il avance sur l’étroite jetée
Où notre lignée au pas friable a si longtemps cheminé
Redressant sans relâche le flanc des villages
Il arrive, il vient à nous confiant
Nos enfants marchent devant
Bientôt ils crieront nos noms
D’une étrange manière