Film - D’horreur -
par Salus
Le ciel hésite un instant,
S’obscurcit ;
- Un raté du narrateur,
Dans le script.
Vois ce gros nuage lent
Qui s’abîme ;
Vois ce soir qui sent la fleur
Assassine.
Sens-tu retomber les nues,
Comme un crime ?
… Une immensité s’incline
Et bascule.
Le premier fantôme hulule,
C’est un son
D’où feule une déraison
Et l’angoisse.
Fort du scénario prévu,
Une face
Du monde, sous le rideau,
Se déplace…
C’est un ballet souvent vu,
Et sa grâce
Est comme une brume d’eau
Ou de glace ;
Car ce soir la terreur rode
Dans ces cieux
Où l’enfer, plus vieux qu’Hérode,
A des yeux.
… La matrice épouvantable,
S’est vêlée
D’ignobletés, sur le sable
De l’allée.
Dans le noir complet, la plainte
De ce tas
Chante lentement et suinte ;
Puis, les rats.
Poème posté le 17/04/20
par Salus