Fol amour( en 20 haïkus, en vains haïkus)
par Epsilon61
à toutes les femmes battues
doux regards furtifs
au centre de vacances
soif d’embellie
Promenade agreste
voir les teintes d’automne
dans les yeux de l’autre
long brame du cerf
sous la tente elle lui donne
sa plus belle fleur
rumeurs hivernales
à l’église robe banche
ventre rebondi
morne Nouvel An
froide si froide la chambre
et l'autre qui cuve
mise au monde
toute seule à admirer
le fruit de leurs ébats
lamento du vent
et ce ventre qui grossit
de nouveau
au soir glacial
le vacarme d'une gifle
grincement du lit
exil accepté
croire en un nouveau départ
cueillette de mûres
léger vent d’automne
tendre de plein gré son corps
à son repentant
un autre hiver
une descente aux enfers
avec son bourreau
tempête de neige
ce corps lourd qui la force
toujours et toujours
elle impuissante
lui usant de sa ceinture
blancheur des prés
giboulées de mars
les mains tendues des voisins
comme protection
Pâques au tison
enfin ne plus lui trouver
la moindre excuse
déchéances actées
d’où il est il ne voit pas
les pommiers en fleurs
tiède mer étale
beaucoup plus cléments les cieux
loin de son tyran
horizon azur
offrir son corps aux embruns
sans honte ni crainte
veillée feu de camp
s’empêcher de repenser
à son A...à l’Autre
doux regards furtifs
au centre de vacances
et si cette fois
tiré d'une histoire vraie
Poème posté le 10/01/23
par Epsilon61