Mirage publicitaire
par Epiphania
Ici se noient les âmes en quête de bonheur,
Assaillies de visions, de faux prédicateurs.
Quand paraissent les ombres aux formes sculpturales,
Les femmes voient leur corps se fondre en idéal.
Le sourire enjôleur, une Eve démentielle
Inculque l’hystérie et oublie l’essentiel.
Les hommes sont cuirassés, enveloppés de soupirs,
De créatures sans nom, de vertu à salir,
Et sous ces injonctions viriles et mortifères,
Oublient qu’ils ont un cœur et qu’il n’est pas de fer.
Les pieux regards d’enfants sont captés par des anges
Aux accents contrefaits, qui content des louanges,
Sabotant les rouages de l’imagination,
Tuant l’ennui salvateur, terreau de réflexion.
Pour elle : rose musquée, blanc laiteux, or et soie.
Pour lui : poudre à charbon, gris acier et bleu roi,
Qu’il est doux de choisir quand la voie est tracée,
Car à ceux qui s’égarent vient le jugement dernier.
Eden de misère, où le fruit du savoir,
Pourrit sous les empires que l’on pourrait avoir !
Poème posté le 04/05/20
par Epiphania
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