Les trois frontières
par Noglhuisne
kidnapping au parking les edelweiss savent
grave gendarme au gué du saut chat perché
combines se boivent en contrefaçon
le hêtre se couche blindé biberon
à flanc de montagne neurone sous scalp
plait d’adret rue du Bac versant Babylone
suinte sève sur goudron deux jours avant
le camping-car a grillé les trois frontières
l'Hautorité avec H tant elle est haute
une arme à chaque œil les larmes dans le spot
publient site et télé un com unique et
sans jambage cul de jatte de la presse
au pis nieront jaune à Riom canicule
ridicule aime désert rions nions
l’opinel du chef à branches courtes tranche
casquette marge étroite où croule Lorient
temps grisâtre à Marcoule les deux églises
et bizarre à Colombey les deux centrales
suintant sève de neurones en goudron
ne confesseront rien pour garder la face
plus tard révèle l'indice qui vaut cent
agrafé sur poitrine au chantier de roche
et fier du bras chef découvre le pot rose
des nénuphars éteints épuisant la nuit
blé mûr moissonné puis pétri en farine
laisse rouge coquelicot orphelin
Chartres somptueuse accrochée au lambris
de gothique végétal parade en Beauce
Gouffre de l’Enfer trace cercle touffu
fermé par cinq allumettes invisible
au souffle wahallique même initiés
renieront tous feux vrais ou faux témoignages
Alençon l’alerte mais à Quimper gagne
la tempête vingt et un siècle au travers
en première de gorgée semi-remorque
coincé rue du pré à gâchette facile
ô Taje Odéon désespère Sorbonne
Brest Chantilly Porto pavé à galop
tel polaire du petit chariot Lisbonne
n’est pas celle du curé mais des œillets
sous neurones suintant bitumeux vaut tard
que Jamaïque car Capri c’est fini
et l'espoir à mouettes dans le tambour
de machine à Laval comme à Tanger pleure
les edelweiss kidnappent le camping-car
grillé aux trois frontières sous gué gendarme
chênétiquement modifié le hêtre
a laissé flamber son essence bidon
Kidnapping au parking.
Poème posté le 31/01/23
par Noglhuisne