Sous un ciel si sombre enjambant l’univers
Je rêve à cette terre, j’y plonge l’âme.
Il n’est de fiction, quand il est un travers
Inaudible en soi et je lui mets un blâme.
Ce travers est folie, vraie mégalomanie
D’humaine colonie, qui sur Mars installée
Peut à l’humanité lui offrir la survie,
Camp de réfugiés d’une minorité.
En son sein torturé, notre belle planète,
Oh ! Précieux écrin, a décliné la vie.
Air et eau, du carbone, magnifique saynète,
Symbiose enchantée, miraculeuse envie.
Alors dans les affres de l’évolution
Dans les cataclysmes, la douleur et les spasmes
Dans le bleu du ciel, dans les éruptions,
Dans la verdure en fleur, c’est folie dit Érasme
Que ces hommes, ces femmes, indolents et aveugles
Ignorent acharnés le berceau de leur être.
Grandiose aventure où de profonds remugles
Secouent l’humanité en sauvant le paraître.
Profonde volonté, s’épanouissant la joie,
De voir ainsi renaître, inéluctablement
L’espérance et l’envie d’une nouvelle voie
Comme des alpinistes escaladant les monts.