I. Faits de nature, nature de faits
par Hurlevent
BRIZE
Un matin d’aurore à la fenêtre
Mille minuscules escarpolettes
Suspendues aux grêles rachis
Tremblotent en insignifiants petits cœurs
Dans le corps longiligne des prairies
Tâtant l’air comme des aveugles
Se tenant aux étagères du vent
Comme des nouveaux nés.
Les épis portent les lambeaux
De la tempête qui a pourtant détruit la maison
Ils épient l’été et sentent dans l’air
L’impatiente attente de la terre
THOMISE
A l’affût dans les têtes des trèfles ou des séneçons
Dans ton habit tantôt rouge tantôt jaune de meurtrière
N’es-tu pas jolie Thomise un peu sorcière?
APPEL
Les bourdons bourdonnent à mes oreilles
Et les plantes les entendent aussi et les convient
A la libation de nectar dans la prairie
Poème posté le 12/06/20
par Hurlevent