II. Faits de nature, nature de faits
par Hurlevent
ABEILLE
Qui t’a assigné ce cruel dessein :
Sans cesse brûler du nectar pour
Butiner du nectar à brûler sans cesse?
ORGES
Quand vos becs chlorophylliens auront picoré
Les rayons du tout dernier soleil printanier
Quand vos graines auront les joues arrondies d’amidon
Quand les coquelicots seront ‘à feu et à sang’
Quand le soleil couchant rasera vos barbes rousses
L’alouette aura les yeux emplis de paille
CHOUETTE D’ATHENA
D’un poteau de vent à l’autre
Ton envol s’étend comme un fil électrique
Et quand tu plantes tes bruyantes banderilles
Dans la nuque de la nuit, agonisante jusqu’au matin
Le silence se tait
Sauf dans le sang glacé du campagnol
D’ailleurs tu n’aimes pas le chant du merle le matin
Lequel pourtant t’annonce au crépuscule
Poème posté le 19/06/20
par Hurlevent