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Un songe du soir de l'été
par Patrick


C’était il y a longtemps, aujourd’hui, demain Quand explose la vie qui traçait son chemin, À l’heure du tout puissant solstice estival, Quand les humains brûlants font la fête des feux Et s’amusent à toutes variétés de jeux, Que se passait, passe, passera ce festival. Les bergères, sur la lande, sautaient, chantaient, dansaient L’heure toute illuminée de ce midi des temps, De son intensité, le monde éclaboussaient; Elles disaient au revoir à monsieur printemps. Pan, le laid, déformé, protecteur de la vie Changé pour l’occasion en joueur de flûtiau Observait ces beautés qui lui faisaient envie. Profitant d’une pause, un petit adagio S’envola d’un bosquet tout proche de nos belles. Surprises et riantes, elles osèrent aller Sans trop de discrétion voir si c’était Cybèle… Le farceur sema une panique emmiellée Jaillissant hilare, criant tel un animal. Surprises, les bergères au loin s’éparpillèrent. Rappelant, l’adagio résonna comme un bal, Invitant à la joie. Elles se rassemblèrent Telles des papillons autour d’une corolle Riant d’elles en pouffant de cet audacieux. Il entonna au son de Syrinx une barcarolle, Qui s’enflamma, montant puissante jusqu’aux cieux, Gondolante, indolente, tendrement sautillante. Ensorcelante aussi, la mélodie toucha Le cœur vert des bergères court-vêtues et charmantes. Syrinx flûtait et Pan, qu’une belle allécha, Allait lui compter fleurette quand Obéron, Le roi des fées, dit-on, s’en vint troubler l’ambiance. Pan, que rien ne désarme, bien qu’il fut laideron, À côté d’Obéron, éclatant de brillance Savait tenir en ses bras la Reine des fées Et que le Roi des fées devait être en colère… Pan adjugeant son vassal dit pour triompher : « Mon cher ami, vous avez un drôle d’air. Je le dirais ... enflammé, mon doux Obéron, Agité d’un mou courroux contre votre maître… D’ici trois jours, partout sur Terre s’allumeront, À la nuit tombée, feux de joie pour faire naître, Débarrassé enfin des ombres du passé, L’espoir d’un jour nouveau dans les âmes des gens. Je garde Titiana que vous avez blessée. Que fonde votre ire dans les feux de la Saint Jean ! »



Poème posté le 24/06/20 par Patrick


 Poète
Patrick



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