Poème avorté
par Kerdrel
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Je ne mâche pas mes mots parfois les recrache
Une bouillie informe avec de gros morceaux
Prêtés pour un rendu, mes vers sont en lambeaux
A peine digérés tout comme une goulache.
Pourtant j'y mets du mien dans cette lourde tâche
Comme si j'accouchais, que je perdais les eaux
Mais ces fétus mort-nés sont tels des oripeaux
Non viables je sais, dès lors je m'en détache.
Aucune ressemblance avec leur géniteur
Je doute et je refuse alors d'être l'auteur
Pourtant j'endure encor la douleur post-natale.
Si j'étale au grand jour et sans fausse pudeur
L'aiguille à tricoter , mon persil d'avorteur
Ils n'eurent pas d'effets et j'y comprends que dalle.
Le lundi 27 février 2023 ©
Poème posté le 27/02/23
par Kerdrel
Poète