L’oiseau de nuit
par Nini
Que cherches-tu dans la nuit, toi qui dors le jour
Le silence, les ténèbres ou la mort
Loin des gens qui te font si peur,
Toi qui jadis t’ouvrais comme une fleur
L’ombre de rien, tu défiles les pages de ton écran et tu attends
Qu’attends-tu toi qui n’as aimé la vie qu’un jour,
Et qui appréhende la mort depuis toujours
Qu’attends-tu ? Que veux-tu ?
Poussière errant dans la vie, sans envie,
Sans passion, sans souffle de vie, tel un zombi
Tu te dis, mais à quoi bon pleurer
Là, il n’y a personne, mieux vaut ne pas se leurrer
Que fuis-tu le jour ?
Toi qui ouvres les yeux quand il n’y a rien à regarder
Que fais-tu le jour, toi qui te caches et qui fuis ?
Tu détournes ton regard vers un horizon lointain,
Sans savoir le fixer, ni sur quoi le poser
Pourquoi cherches-tu à être invisible
Quand les autres rêvent de lumière
Est-ce un renoncement, une déception
Un appel sans écho, une frustration, une douleur
Disparaitre pour ne pas souffrir
Et continuer à exister, sait-on jamais
Vivre la nuit pour ne pas croiser les autres,
Source de souffrance et de malheur
Vivre la nuit, plutôt que mourir, ne pas renoncer,
Se défendre, s’éloigner, se préserver pour ne pas crever
La peur des gens ? Oh dieu que j’ai mal fini !
Jadis, j’étais stupidement sûre de moi, sur de quoi.
Maintenant je sais, trois fois rien,
Et je doute de tout, je suis perdue
Que fais-tu dans la nuit, toi qui dors le jour
Qui fuis-tu mon ami que j’ai perdu de vue
Que deviens-tu ?
Il est quatre heures du matin, j’ai le vertige
Je traine ma carcasse et mon âme comme des vestiges
Je ne veux savoir ni d’où je viens,
Ni où je vais, mais jusqu’à quand ?
La douleur dans le corps, dans le cœur,
Je ne sais pas ce que j’attends,
Mais je trouve le temps beaucoup trop long
Quand viendras-tu m’apporter la paix que je n’ai pas su m’arracher
Viens discrètement, ça devient gênant de m’entendre me lamenter
La beauté te sauvera-t-elle dans ce monde sans couleur ?
Tu dis qu’il n’y a que la beauté qui soit vraie.
y-a-t-il un sens à l’envisager dans un monde sans gaîté
Oh mon âme torturée, tu finiras égarée
Mon esprit divague, mes yeux voient même des vagues
Que fais-tu dans la nuit, toi qui dors le jour...
Texte sans rime
Poème posté le 28/02/23
par Nini