Dernière demeure
par Fleursdecactus
Les cloches sonnent, sonnent
Le temps s’égraine
Demandez-leurs
Ce qu’ils lui ont infligés en ces temps
Avant que la faucheuse l’entraîne
Avec sa faux
Demandez-leurs
Avec qu’elle indulgence
Elle leurs pardonne
Ils sauront que ce n’était pas en vain
Quand elle luttait chaque matin
Pour que leurs ciel soit le plus beau
En les aimant comme s’ils n’eurent aucuns défauts
Dites-leurs
Qu’elle s’en va tout là-haut
Avec délivrance.
Quoi qu’il en advienne
Qu’ils se partagent ce chagrin
Pour ces ingrats
Après l’avoir piétiner comme un rat
Sur un air de « non je ne regrette rien »
Dites-leurs
Qu’elle s’en va tout là-haut
Qu’ils peuvent dorénavant trinques
Sur les rives d’Honfleur
Et en toute tranquillité
Danser sur le Lac de Vienne
L’heure à sonner, il faut les avertir
Qu’ils leurs faut revenir
Et qu’à l’appel de son Dieu, elle va mourir
Sans être assez tôt
Qu’ils se hâtent, et accourent
Dites-leurs
Qu’elle s’en va tout là-haut
Sans leurs amours
Sans discours « Ils peuvent eux aussi périr »
En leurs demeures.
Poème posté le 04/08/20
par Fleursdecactus